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Le Chad
Le Chad
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13 octobre 2005

Lieux de souvenirs. Triptyque.

Triptyque



« Carrefour », dans la banlieue de Montélimar. Un samedi après-midi. C’est la cohue. Forcément, c’est tellement petit, tout le monde se monte dessus, une veille de Noël. C’est le 6ème Père Noël que je vois de la journée. Je commence à me poser des questions. Les dames des caisses sont surchargées de travail. J’en vois même une qui engueule un client : « Maman, pourquoi elle crie la dame ? » « Ta gueule et avance ! On n’a pas que ça à foutre ! ». J’évite la torgnole. Les guirlandes au dessus de ma tête me donnent la nausée. On me bouscule, j’y vois rien, du moins rien au dessus d’1,20 mètre. Puis, tout à coup, tout le monde se met à crier, en même temps. Tout le monde cours, dans la même direction, en même temps. Je tombe à terre, j’évite les semelles. Un coup de feu. Trou noir.

 


 

Voiles, draps et baldaquin
Conte de fée, fleurs et parfums
Nous deux, dans ce halo de lumière
Nous deux, seuls en plein désert
 

La bougie répand son bonheur
Comme une onde qui nous enivre
Saoulés l’un de l’autre en cette heure
A jamais, cela nous fait vivre
 

Clair espoir, je ne rêve point
Non, que l’on ne me réponde pas
Je n’oublierai pas que lorsque tu es là
L’ivresse absolue n’échappe pas à mes mains
 

Nuit enchantée, ne cesse pas de sublimer
Chaque moment où les heures sont des minutes
Comme dans tes bras je me sens m’oublier
Happé dans une abysse, interminable chute.
 


 

La ferme du Périgord. La grange toujours vide ou presque. Mon château. Le refuge de mes croisades. La vieille cabane, au bout de l’échelle. L’odeur du foin encore présente alors qu’il n’y en a plus depuis des siècles. Les hirondelles bâtisseuses, seules habitantes à temps plein. Les nuits d’été, les soirs d’hiver. La lanterne inutilisée, inutilisable. Les fers à cheval.
Les matins de pluie, où le chagrin de mes grands-parents à peine disparus se matérialise enfin. La tristesse enfermée dans certains cœurs ressurgit. On n’oublie pas les présences. Les absents ne sont pas morts. Au contraire ils sont là, dégoulinant et se mêlant à mes larmes. Ils s’immiscent en moi, dans ma bouche, s’imbibant dans mes vêtements. Je suis eux à présent et ils me donnent ce qu’ils leur restaient à m’offrir. Et je les reçois avec tout l’honneur qu’il se doit. A vous, merci.

brume

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Commentaires
M
Re-merci karlichoux ;-) et il suffit de se lancer, je suis sur que tu pourrais te surprendre toi-meme. tu viens a l'atelier avec moi?
T
je suis tout a fait d'accord avec le premier commentaire de kévin, ça donne envi d ecrire mais en meme temps j'ai un peu peur d etre ridicul a coté. sinon le premier texte me parle beaucoup, j'adhere.<br /> j'ajouterais que mon imagination décole quand je lis tes textes et je crois que c'est ça qui me plait le plus.
T
arretez la cocaine oui ... :-)
V
of course!!!
M
Merci pour ces commentaires, ca fait vraiment plaisir!! Solitude interieure...vaste question... Le prozac n'est pas un remede a tout, le suicide non plus... fait gaffe a toi mon petit kev, tu m'inquietes!
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