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Le Chad

Le Chad
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13 avril 2006

ATTENTION ATTENTION

EN RAISON, DE PROBLEMES TECHNIQUES IRREPARABLES, LE BLOG DU CHAD DEMENAGE!
SI VOUS VOULEZ CONTINUEZ A LIRE D'AUTRES TEXTES, C'EST MAINTENANT ICI QU'IL VA FALLOIR ALLER:

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1 avril 2006

En leur nom.

Celle qui faisait des colliers de pâquerettes
Celui qui chantaient à tue-tête, des chansons inconnues
Celle qui était bossue

Celle qui hurlait
Celui qui courait, courait, courait
Celle qui est morte, plusieurs fois
Celui qui avait une jolie voix

Celui qui embrassait celle qui ne refusait pas
Celui qui, souvent, se taisait pour mieux parler
Celle qui parlait pour mieux aimer
Celle qui ne l’aimait pas

Celle qui jouait avec les perles
Celui qui buvait, buvait, buvait
Celle qui souriait
Celui qui abattait les merles

Celle qui ne dormait jamais
Celui qui ne croyait en rien
Celle qui refusait
Celui qui, en forêt, errait avec son chien

Celle qui s’accrochait
Celui qui perdait la raison
Celle qui dormait, à jamais
Celui qui oubliait, jusqu’à son nom.

16 mars 2006

La belle Vie

« -J’en sais trop rien. De toute façon on ne sait jamais. Je ne sais pas qui je suis. Je n’arrête pas de me poser la question. Ce dont je suis sûr, c’est que j’existe. On me dit que la souffrance est la preuve de l’existence. Et bien croyez moi, j’existe.

J’ai deux yeux, deux bras, des cheveux. Comme tout le monde. En fait voila, je SUIS tout le monde. Celui qui n’est personne. Je SUIS personne. Un truc. Un machin accouché des autres.

Et c’est ce qui me répugne. Je n’arrive pas à comprendre. C’est quoi qui fait que je suis différent ? Je suis comme toi, ou toi. En fait c’est ça. A ma naissance on a dû me faire six milliards de jumeaux. Et bien mes pauvres, je vous plains, parce que me ressembler, ça ne doit pas être facile tous les jours. Je comprends pourquoi y’en a qui se suicident.
Pourtant, on pourrait dire que je n’ai pas de quoi me plaindre : un boulot de fonctionnaire, 9h-17h, un pavillon en banlieue avec véranda et chien, une femme cuisinière qui s’épile sous les bras, et deux marmots propres et scolarisés.

Mais putain, que demande le peuple ? C’est vrai quoi, y’en a qui rêveraient d’être à ma place ! Justement, ceux là, ils ne savent pas ce que c’est que de s’emmerder. Oui c’est ça, je me fais chier !! Grave chier même !

Je vous donne un exemple :
Le matin je me lève, le café est déjà prêt. Ma femme l’a amoureusement servi sur la table. Mes enfants me sautent au cou pour m’embrasser avant de partir à l’école, le chien est déjà dehors, a fait son pipi. Le journal est devant mes yeux alors que je n’ai rien demandé.
Attendez, ce n’est pas tout, en plus il fait beau !!

Moi, ça me gonfle ! Vous ne comprenez pas ? Je hais cette vie. Je hais ces réveils, je hais ce café, je hais cette femme qui me pompe l’air à longueur de journée, toujours aux petits soins : « Tu veux que je te sorte tes chaussettes ? T’as pris tes médicaments ? T’as appelé ton frère ? N’oublie pas tes clés ! » Je hais ces enfants sages, calmes, obéissants et blonds par-dessus le marché ! Je hais ce chien qui pisse quand on lui demande, qui se laisse se caresser, qui n’aboie pas et qui ne perd même pas ses poils. Je hais cette maison avec une cheminée qui ne s’encrasse pas, des plombs qui ne sautent jamais, une tuyauterie qui ne fuit pas, un paillasson toujours propre. Ben oui, ma femme se sera chargée de le nettoyer !

Mais ça me pète les couilles. Je n’ai jamais demandé tout ça moi ! Mais qu’est ce que j’ai fait, merde !

Je rêve d’une femme odieuse, qui me trompe derrière mon dos, qui sort le samedi soir sans me prévenir, qui s’habille en rockeuse et sniffe de l’héro.
Je rêve d’enfants exécrables qui bousillent la clôture des voisins, qui pètent nos carreaux en jouant au foot. Des enfants que je pourrais frapper parce qu’ils auraient insulté leur mère ou ravagé le jardin.
Je rêve d’un chien qui pisse dans les chaussures (celles de ma femme, faut quand même pas pousser !) qui mange sa merde et vient lécher les gosses, qui détruit les rosiers ou déchire les rideaux.
Je rêve d’une maison dont les murs se fissurent, dont le grenier est envahi de rat.
Je rêve d’un garage inondé, d’une cuisine en feu, avec le chien à l’intérieur !

Ce serait ça une belle vie. Ouai, la vie dont je rêve c’est bien celle-la.
Mais voila, comme toujours, je n’ai pas de bol !
Ca me les gonfle à un point, vous ne pouvez pas imaginer ! 

-Cheri ?!! Tu viens ?? Je t’attends !!

-Oui mon petit poussin, j’arrive tout de suite !!!!! »

famille

16 mars 2006

A mort!

En premier lieu écartelé, je l’empale à vif.
Je l’assomme et l’encastre en le tripaillant à boyaux ouverts.
Je le crimatue à sec et le vide à pleines mains.
Gisant et transpirant, j’en profite pour l’humailler.

Je le scarifie au fer chaud, sclérosant sa carapace haineuse.
Je le hache, le denturèle et le crocasse en bras et en biais.
Je le calume. Je l’empaluche, l’arcanise et le jambonne.

Une bonne danse s’accompagne toujours d’encrevures et d’horristiges.
J’y passe et repasse, au-delà de ses cris et autres demandes de pardon.
Je colérise et m’abas sur cette carcasse souffreteuse.
L’ivresse joue et sublime la terreur.

Je le dépiaute, l’organoprélève sans suture.
Je le déconscientise, le dégratine et le désharmonise.
Ses filaments sont défilamentés, son cœur est décardiaquisé, son cerveau expatrié.
Je l’huilise alors pour le buchériser, lui brûler la surface et le laisser hurler le regret de sa naissance.

Sa volonté ainsi faite je l’épluche et l’effeuillette, le détrousse jusqu’à la moelle découvrant les morceaux restants, cachés en murmure, priant la terreur.
Celle-ci s’abat encore, assoiffé de chair, je lobotomise les résidus, scalpant l’existence.
Non repus, je traque la résistance, fouillant cette terre de souffrance, remontant les restes encore fumants.

Là, au milieu d’immondices nauséabondes, gît la prise de ce diable d’ordinateur qui ne demandait qu’à être branché.

cochon

1 mars 2006

dis moi...

Pourquoi ?
 

Pourquoi le monsieur il te frappe ?
Pourquoi la mer elle a des taches noires ?
Pourquoi ce que je bois est transparent et ce que j’urine est jaune ?
Pourquoi je vois pas dans le noir ?
Pourquoi l’eau ça mouille ?
Pourquoi tu pleures ?
Pourquoi t’as plus de dent ?
Pourquoi tu meures ?
Ca mange quoi un président ?
Pourquoi le pape est vieux ?
Ca coûte combien l’argent ?
Pourquoi on a jamais ce qu’on veut ?
C’est où les toilettes ?
C’est quoi une véranda ?
C’est où le point G ?
Le yeti il mange quoi ?
Pourquoi les gens dorment dans la rue ?
C’est quoi le Scrabble ?
Pourquoi les pets ça pue ?
Tu préfères vivre ou mourir ?
Pourquoi tu fumes si ça te tue ?
C’est où l’Ouzbékistan ?
C’est quoi la différence entre un chiffon et une serviette ?
Ca sert à quoi le papier toilette ?
Dans quel sens tourne la queue des vaches ?
C’est qui Fantômette ?
C’est quand Dimanche ?
C’est quoi la prostaglandine ?
Pourquoi les patrons sont des cons ?
C’est quand qu’on arrive ?
Pourquoi j’ai le hoquet ?

parskm1

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2 février 2006

C'est beau l'Amour...

Un soleil, au creux d’un champ de nuages, Lise
Une douce chaleur, début de Juin, Lise
Un soir étoilé, endormi contre ton sein, Lise
Et ces sentiments qui sur mon cœur font des ravages, Lise
 

Jours et nuits, complexe onirique, Lise
Clair visage qui m’apparaît chaque matin, Lise
Réalité ô combien féerique, Lise
Tu es là aux funérailles de mes chagrins, Lise
 

Vivre ensemble, c’est te savourer, Lise
Caresser l’oisiveté à jamais espérée, Lise
Vivre chaque minute dans une profonde sérénité, Lise
Répandre sur mon corps ta sensualité exquise, Lise
 

Tu resplendis malgré ta passivité, Lise
Je te berce, t’embrasse et te stimule, Lise
Telle une chrysalide, pas encore libellule, Lise
Autonomise-toi, s’il te plait, Lise

Des robes amoncelées sur le lit, Lise
Aussi belles qu’elles soient, je les préfèrerais dans le placard, Lise
Rendez-vous au resto, tu as encore deux heures de retard, Lise
Les agios à payer, tu sais que ça m’ennuie, Lise
 

La voiture à la fourrière, tu ne me l’avais encore jamais fait, Lise
Et ton sac à main que tu as encore perdu, Lise
Ce n’était pas de ta faute, enfin c’est ce que tu disais, Lise
Tu ne supportes pas l’alcool, je t’avais pourtant prévenu, Lise
 

Là franchement, tu commences à sérieusement m’énerver, Lise
La salle de bain inondée, faut quand même pas pousser, Lise
Mais putain, t’es conne ou quoi, Lise
Mais réveille-toi, Lise
 

La voiture dans le fossé, c’est vraiment le bouquet, Lise
Et le chien qui pisse sur mes chaussures, c’est en ton nom, Lise
Arrache ta gueule d’ici, tu me files des boutons, Lise
Allez, c’est bon, fait tes valises, Lise.

resolution

23 janvier 2006

Nuit de rue

Successives et dépareillées
Elles se croisent sans s’entrechoquer
Se cherchent, se chevauchent et se cachent 

Place ensuite aux poutres de plastique
Au béton marron, plastron des maisons
Respirant l’encens émanant des monstres fumant
Ils zigzaguent

 

Chacun esseulé, absent des autres
S’oublie lui-même au milieu de nulle part
Cherche une âme qui se fait toujours rare
Comme Jésus perdu sans ses apôtres
 

Les lumières attirent les êtres
Les égarés d’un monde parallèle
Elle semble être la vie éternelle
Des survivants et de leurs ancêtres 

Froid des rues qui pèse sur leur tête
Vomissant le malaise d’un bonheur absent
Ils cherchent dans cet amas putride et gluant
L’once d’une réponse à leur interminable quête
 

Elle souffrira encore d’un décès inattendu
Elle pleurera encore lorsqu’il sera parti
Elle tombera encore quand il lui aura dit
La nuit des lueurs est enfin apparue.

rue_de_nuit

23 janvier 2006

Songe

-Etre entré dans Le monde

-Avoir perçu les différences, les innombrables petits détails, symptômes de l’invraisemblable

-Avoir cru au trouble, aux mensonges

-Avoir vécu, au-delà de l’histoire, une autre vie en parallèle

-Avoir vu cette forêt, dense et profonde

-Avoir pénétré les entrailles de l’obscurité

-Avoir eu peur, peur de la découverte, peur d’une pulsion inconsciente, d’un désir interdit

-Etre tombé sur un sol, mélange de feuilles visqueuses et de pierres aux bords coupants, tels des rasoirs

-S’être relevé, les genoux en sang, les vêtements en lambeaux, recouverts d’une huile noire, collante

-Avoir couru jusqu’au cœur même de ce bois, évitant les reliefs escarpés, les failles abruptes

-Etre entré dans cette clairière, inondée d’une lumière presque fantomatique

-Avoir été aveuglé, jusqu'à ce que me yeux s’habituent à ce halo énigmatique

-Avoir senti la température s’accroître, des perles de sueurs dégoulinant soudainement sur mon visage puis envahissant toute la surface de mon corps

-M’être dévêtu presque en totalité, entièrement trempé

-Avoir sursauté en voyant des parcelles de cette prairie prendre feu tour a tour, alors que la température ne cessait d’augmenter

-Avoir crié en apercevant le feu s’approcher rapidement de moi

-Avoir hurlé en réalisant que je ne pouvais plus bouger, même un seul petit doigt

-M’être tu en me voyant en flammes et me transformant en poussières

-M’être réveillé.

dark_wood

7 janvier 2006

Liste des choses à oublier...

...pour que rien ne manque...

Oublier les moutons sous mon lit
Oublier le saucisson tout pourri, à midi

Oublier le cadeau de la grand-mère
Oublier la date de la fête des pères

Oublier mon cerveau
Oublier que tu m’as volé
Oublier que tu m’as oublié, là, devant ce resto

Oublier ce dont, malheureusement, je n’arrive plus à me souvenir
Oublier pourquoi et comment vous avez pu mentir

Oublier que tu me manques déjà
Oublier que ce soir, je dors sans toi

Oublier que un et un font deux
Oublier qu’il y a des connes d’un mètre vingt
Oublier que les idiots sont ceux qui trop souvent ne font rien

Oublier que le dentifrice ne se mange pas
Oublier qu’il y a plus influent que soi

Oublier le bruit du frigo
Oublier que le vin n’est pas de l’eau

Oublier que je ne suis pas Tom Cruise
Oublier qu’elle est nue sous sa blouse

Oublier que dormir ne résout aucun problème
Mais ce serait sympa quand même !

Oublier qu’on peut avoir mal,
Rien qu’en frappant avec une poêle

Oublier la démission de Sarkozy
Oublier qu’on peut rêver aussi.

img_1390p


18 décembre 2005

Se souvenir (des belles choses)

Ce n’est pas comme si c’était simple. Comme si « hop », d’un coup de baguette magique, tout était oublié. Comme si une gomme pouvait effacer la mémoire.
Justement, ça parle de ça. De tout ce qui se grave dans notre cerveau. De tous ces souvenirs qui naissent et qui ne meurent jamais. Toutes ces senteurs, ces images, ces sensations qui nous hanteront jusqu’à notre mort. Toutes ces choses que parfois, on veut oublier.
 

Il aime la Clémentine. Il ne sait pas pourquoi, mais il l’aime. Pourtant ça ne lui ressemble pas. Il en est même très loin. Mais c’est justement pour ça qu’il s’en rapproche.
Donc pourquoi vouloir l’oublier ? Peut être parce qu’elle en a fait de même pour lui.

Alors oui, signons.

Et voila, la chose est engagée, le casque sur la tête, les effaceurs dans l’esprit.

Et l’on découvre que l’on tient réellement aux choses que lorsqu’elles commencent à disparaître. Ca manque, ça crée un vide et en même temps ça alourdit, ça pèse et ça fait mal surtout. Ca fait chialer.
Alors, soit on abandonne et l’on vit avec ce gouffre, soit on court après. Apres tout ce qui n’est pas encore oublié, tout ce qui nous fait encore rêver.
Et c’est ce qu’il fait. Il court et se démène, découvre même qu’il se fait doubler et qu’on lui dérobe ses souvenirs pour n’être personne d’autre que lui-même. Ainsi voler sa Clémentine.
Et il continue à courir, à sauver les meubles, là sous cette table de cuisine, ici déguisé en super héro et plus particulièrement là, allongé sur la glace, sa main dans la sienne :

« Je n’ai jamais été aussi heureux que maintenant ! »
 

Ils se cachent, dans les moindres recoins de ses ventricules, dans les moindres interstices de son passé. Mais rien n’y fait. La machine est plus forte que l’homme. Du moins dans ce cas. Et le Tout devient Néant.
 

Mais par chance, ils seront aidés. Marie voudra se venger et renverra les cassettes. Et ils apprendront tout. Tout ce qu’ils ont pu dire. Tout ce qu’ils ont vécu et surtout tout ce qu’ils pensent l’un de l’autre.
Et ils écouteront tous les deux leurs cassettes.
Ils s’écouteront parler et connaîtront leurs sentiments avant même de les ressentir. Ils connaîtront leur douleur avant même de souffrir.

 

Finalement, que choisir ?

esotsm

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