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Le Chad
Le Chad
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8 février 2005

Hallu

       

HALLU
 

 


 

 

Il entre dans le couloir, il fait en sorte que ses yeux s'apprivoisent au noir. Il renifle sa goutte, il en a marre et a décidemment besoin d'un mouchoir. Il appuie sur le premier interrupteur alors qu'il vient de faire le premier pas dans le corridor. Loupé. Il ne s'attarde pas et prolonge sa marche un peu plus loin. Il tend la main vers le deuxième. Encore loupé. Il se dit qu'il n'a plus qu'une chance. Il avance encore de 3  pas et là, crie « Hourra ! » en réussissant cette fois à faire apparaître ce pseudo soleil. Il distingue enfin sa porte à 58 cm de sa main. Il remonte sa manche en soupirant, cherche tout au fond de sa poche : un bout de papier, un élastique, ses clefs. Il les sort, cherche la bonne, rumine en se disant qu'il commence vraiment à cailler. Enfin trouvée, il l'enfonce consciencieusement dans la serrure et espère ne pas la casser comme la dernière fois. Il lui fait faire un tour vers la gauche. Clic, la ressort, et avec la main gauche, actionne la poignée vers le bas. Re-noir, re-interrupteur. Cette fois-ci il l'atteint du premier coup alors qu'il enjambe son paillasson (à quoi sert un paillasson s'il doit l'enjamber se dit-il !)

      

 

      

J'entre dans le couloir, il fait en sorte que ses yeux s'apprivoisent au noir. Il renifle sa goutte, il en a marre et a décidemment besoin d'un mouchoir. J'appuie sur le premier interrupteur alors qu'il vient de faire le premier pas dans le corridor. Loupé. Il ne s'attarde pas et prolonge sa marche un peu plus loin. Je tends la main vers le deuxième. Encore loupé. Il se dit qu'il n'a plus qu'une chance. Il avance encore de 3  pas et là, crie « Hourra ! » en réussissant cette fois à faire apparaître ce pseudo soleil. Mais alors qu'il devrait distinguer sa porte, grande large blanche, il ne voit rien. Du moins la première seconde. Je cherche et baisse les yeux et tombe nez à nez avec une autre porte, la même que la sienne mais en plus petite, de quoi y entrer à quatre pattes. Il est enseveli sous des tonnes de questions mais son désir le plus fort et de se coucher. Il se relève et remonte sa manche en soupirant, cherche tout au fond de sa poche : un bout de papier, un élastique, ses clefs. Je les sorts, cherche la bonne, rumine en se disant qu'il commence vraiment à cailler. Enfin trouvée, il s'allonge au sol cherche la serrure. Mais elle aussi a diminué de taille. Il commence à s'énerver, frappe la porte. D'abord avec son poing puis avec sa tête mais se ravise rapidement. Tout en se disant qu'il est terriblement fatigué, il s'adosse à ce qui ressemble à une porte et s'endort.

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