S-ombres
(S)ombres
Communs à toute vie, irremplaçables manies
Apportant moins de sourires que de pleurs
Ils ne vivent guère sans nos phobies
Nos angoisses, nos doutes, nos plus grandes peurs
Jamais ils ne mourront sans nous
Jamais ils ne capituleront
S’ils savaient à quel point nous les haïssons
Un jour, succomberont-ils à nos coups ?
Je fuis, tu cours, abreuvés d’espoir
Celui qui nous nourrira éternellement
Chaude lumière à mesure diminuant
Dans ces esprits humides et noirs
A la fois maîtres et victimes
Nous abdiquons, immobiles et aliénés
Ils nous révèlent notre être caché
Egaré au plus profond de nos abîmes
La nuit tombée ils sont nos loups-garous
Qui nous hanteront du matin jusqu’au soir
Pour ensuite et à nouveau nous rendre fous
Nous n’échapperons plus jamais à nos cauchemars.