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Le Chad
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10 février 2005

Le Soleil et la Belle

   

LE SOLEIL ET LA BELLE
 

      

                                 

Ca y est, il en est certain
  Le doute n'existe plus, tout est clair maintenant
  L'AMOUR vient de percer sa muraille
  Serait-il libéré à présent ?
  Rien est moins sûr et pourtant
  Il se risque à des représailles
  Et a l'intention de se livrer à son « opposant »
 
 

                                 

Quoi de plus beau qu'un astre
  Une sphère qui rayonne à jamais :
  Le Soleil
  Pour sûr elle ne s'y attendra pas
  A ce cadeau qui résume
  La raison pour laquelle il est là
  A rêver et virevolter comme une plume.
 
 

                                 

Il décide alors d'utiliser les grands moyens
  Et construit pour elle la plus grande des échelles
  S'emploie nuits et jours pour assembler ses matériaux
  Exténué mais excité, il se voyait déjà près d'elle
  Avec le sourire des grands jours
  Lui apportant son présent
  Qu'il avait décroché avec force et bravoure
 
 

                                 

Son œuvre étant achevée
  Il l'apposa contre un arbre géant
  De ceux que l'on ne trouve qu'en grandissant
  Et scruta le ciel, du défi plein les yeux
  Il s'arracha de terre et s'éleva
  Prêt à affronter le temps, la fatigue et la faim
  Rien n'aurait pu lui faire rebrousser chemin
 
 

                                                             

Il s'approchait jour après jour
  La température grimpait heure après heure
  Son excitation s'intensifiait
  La joie emplissait son cœur a mesure
  Qu'il approchait du but
  Puis enfin il le tint
  A bout de bras léger et brûlant
  Le Graal enfin, il l'avait atteint
  Il le savait, elle l'aimerait
  Il fit alors demi-tour
  En marche arrière, ce fut moins évident
  Il trébucha maintes et maintes fois
  Mais il arriva a bon port, fatigué las et lourd
  Et s'affala au sol, sombra dans un profond coma
 
 

                                 

Bien plus tard, lorsqu'il se réveilla
  Son trésor doré n'était plus là
  Disparu, perdu, volé ?
  Il ne s'en remettrait pas
  Mais il y avait sa dulcinée
  Celle qui fait qu'on est vivant
  Et couru la rejoindre, triste mais souriant
 
 

                                                      

Et là, la surprise fut de taille
  Qui était là, au bras de sa bien-aimée
  Brandissant son propre trophée, volé
  Ce soleil, son autre précieux ?
  Un goujat, pire un voleur
  Un usurpateur de soleil et de fée
  Il avait pris sa place et soudain il eut peur
  Elle ne voyait que lui
  Séduite par le cercle lumineux
  Elle était tombée dans ses bras
  Et le malheureux anéanti à jamais
  Vaincu il s'estompa
  Il partit, chancelant et détrui

                  

Et décida, faute de soleil
  De rejoindre la lune, celle que l'on oublie
  Et plongea dans un éternel sommeil
  Plein de tristesse et d'ennui.

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