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Le Chad
Le Chad
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9 février 2005

Je dors

   

JE DORS

      


Chicago. 3 pour 2 lits. Qui prendra la baignoire ? Courte paille pour savoir qui dormira avec qui. Bien sûr, j'ai perdu. Zapping avant le dodo. Ces amerloques et leurs médias nous bluffent. Chaîne 36 : une bonne sœur nous parle de ses croyances, ses espoirs pour cet été. Chaîne 37 : Tabatha Cash nous fait part de ses prouesses corporelles en compagnie d'une de ses charmantes copines. On se marre. 

      

 

      

Bungalow au beau milieu de Varsovie. Camping de luxe pour eux, 2 étoiles pour nous. La pauvreté existe en Europe. Je tente de m'endormir en repensant aux autres campings visités. Mouches, odeurs et pas les meilleurs, humidité, voisinage plus que présents. Je cerne ma chance.

 

 

         

Aïe. Ma tête. 10 cm au dessus et je touche le bois. On est 6 dans une pièce de 12m². Et bien sûr, c'est moi qui  me retrouve sous la commode. Heureusement, moi je suis sur le matelas pneumatique. J'ai le confort en dessous, la dureté au-dessus. Impossible de dormir. Le ciel est trop bas. La peur qu'il me tombe sur la tête.

      

 

      

Toujours à 6. Cette fois dans une tente pour 2. C'est le festival. Un bras par ici, une jambe par là. Tiens, c'est qui là ? Ah, excuse, je croyais que c'était mon pied. Qui ronfle, qui pète ? Les filles au dessus, les mecs en dessous ? L'inverse ? Je propose. On se réchauffe, on s'étouffe. A 20 ans, on est capable de tout.

      

 

      

Toujours la même tente. A deux cette fois, avec mon frère. 1300m d'altitude. Vallée de Soussouéou. Plein été, rando dans les Pyrénées, sac à dos et boites de conserve. Cette nuit, torrent bruyant, cris d'animaux et averse. La chaleur du duvet me rassure. Je somnole et commence à rêver au prochain hiver, même endroit, mêmes personnes. 

      

 

      

Région d'Auxerre. Hôtel à bas prix en zone commercial au milieu du mois de Juillet. Je sais que c'est la fin. Je le vois a ses yeux. Nuit mouvementée, prise de tête et les sempiternelles questions s'entrechoquent dans mon cerveau. Que faire ? Où aller ? Qu'est ce qu'elle veut ? Qu'est ce que JE veux ? On y verra plus clair demain. Oui, mais la nuit est longue. Paradoxe. La tendresse de nos gestes contraste avec la violence de nos pensées. Pas d'explication, pas de compte rendu. Jute un goût amer qui restera. Qui reste.

   

 


 
 

      

 

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